Je vous invite à découvrir mon univers.
Je suis née sous la yourte blanche qu’on surnomme « la déesse blanche de l’Asie », dans la steppe mongole de l’Arkhangai. Avec l’odeur du feutre et de la vache, du lait, du fromage et de l’aïrag, avec le vent froid de l’hiver, le fumet chaud du bouillon de mouton, les berceuses le soir pour m’endormir…, j’ai grandi par les 5 sens. L’enclos était mon école maternelle, j’ai appris à compter en comptant les moutons et les chèvres. J’avais des agneaux et des chevreaux et des osselets de mouton pour jeux, le ciel et les étoiles qui tournent dans le toono pour télévision, les contes de ma grand-mère et la vie de l’aïl pour livres. Je suis à cheval comme un marin sur son bateau, dans le vent, le soleil et le parfum des pâturages. La steppe est mon berceau.
A 20 ans après avoir appris la langue française à Oulan-Bator, je suis partie pour la France. J’ai découvert Paris, le berceau de la mode, les Français qui parlent beaucoup, les récits de voyage des contemporains de Marco Polo. J’ai découvert le regard que le monde avait porté sur mon pays depuis des siècles. Alors j’ai su que je voudrais interroger mon peuple, le comprendre plus intimement, élucider certains malentendus, construire un pont entre la France et la Mongolie.
J’aime la littérature, plus particulièrement celle de l’époque médiévale car l’histoire de l’Empire mongol et de Gengis Khan me passionne et l’apprentissage de l’ancien français m’a permis de faire de longues études sur l’Empire médiéval à la Sorbonne.
J’aime donner des conférences sur « les Mongols dans les récits des voyageurs ».
Je suis artiste musicienne, chanteuse de chansons traditionnelles mongoles que j’ai apprises depuis mon enfance avec mes grands-mères et mes sœurs, cousines, cousins sous la yourte.
Je suis présidente de l’association Talyn Mongol, maman créatrice, et fondatrice de la marque Saranguerel portant mon prénom, en mémoire de ma grand-mère nomade qui m’a transmis l’essentiel de la vie et surtout l’amour, le respect de la nature et des animaux.
A travers mon blog je partagerai avec vous le savoir-faire de notre atelier du cachemire, le quotidien d’une maman entrepreneuse, et créatrice de mode éco-responsable.
Mon plus grand souhait est d’offrir des emplois durables à des femmes mongoles tricoteuses et couturières et de préserver le savoir-faire local des nomades qui sont les garants de cette si noble matière qu’est le cachemire.
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